Quel avenir pour l’agilité face aux limites planétaires ?
J’ai participé au podcast Numériques Essentiels 2030. Le titre de l’épisode est Vers l’agilité essentielle. C’est le 13e diffusé par Frugarilla, un collectif issu d’Octo.
Je viens de participer à l’enregistrement du podcast Frugarilla sur l’agilité essentielle. L’autre invité était Laurent Morisseau.
Avec Laurent, nous avons de nombreux points de convergence, cependant nous sommes en désaccord sur la cible principale de l’agilité :
lui vise l’entreprise agile, alors que je définis l’agilité au niveau d’une équipe.
Les équipes agiles qui subissent des difficultés dues à la persistance du pilotage par le contrôle sont invitées à en finir avec les pratiques issues du taylorisme.
Le pilotage par le contrôle entraîne des difficultés pour les travailleurs. La Fresque de l’agilité permet d’en trouver les causes, venant de principes de pilotage inadaptés. Il s’agit ensuite d’échapper aux difficultés majeures. Comment faire ? La fresque propose une réflexion collective pour identifier les principes agiles qui se substituent à ces principes inadaptés à la situation.
Avec sa définition du sérieux, Jankélévitch nous invite à l'action ici et maintenant.
Je viens de voir Un métier sérieux au cinéma.
J’avais lu pendant l’été Un été avec Jankélévitch de Cynthia Fleury. Dans les vertus présentées, figure le sérieux, ce qui m’avait étonné.
Est-ce que ce sérieux là, qui est aussi celui du film, s’applique à l’agilité ?
Pour en finir avec les notions d'inspection et adaptation
L’agilité est généralement présentée comme une approche empirique. Scrum se réclame explicitement de l’empirisme en invoquant 3 piliers : visibilité, inspection et adaptation.
En lisant des textes sur le Pragmatisme dans Philosophie Magazine, je me suis dit que cette philosophie correspondait mieux à l’agilité.
Se focaliser sur l’essentiel. Éliminer les fioritures qui se sont accumulées au fil des ans. Ignorer les sur-couches qui ont fini par dénaturer l’idée de légèreté des débuts.
Il s’agit de revenir aux fondamentaux, dans l’agilité comme dans de nombreux autres domaines. Mais de quoi s’agit-il, les fondamentaux ?
Scrum édition 6 possède une nouvelle préface, toujours écrite par Pablo Pernot. Nouvelle et toujours inspirante.
La voici :
C’est la (pas si) nouvelle marotte, Scrum serait has been, obsolète, trop rigide, trop inadapté, trop grossier, trop réducteur. Et l’agile mort, incompris, vendu et j’en passe.
La recherche effrénée de la vitesse nous pousse à faire de l'agile, tandis que consentir à de la lenteur nous incite à être agile.
Pour le klub de lecture de discussion de juillet, nous avions choisi de disserter de la lenteur, à partir de l’émission passée le 9 juillet dans le débat de midi sur France Inter :
Peut-on encore être lent ?
Notre débat à nous — sur le Discord d’Agile Toulouse — fut bien intéressant et je le poursuis ici en le focalisant sur l’opposition — ressentie au premier abord — entre la lenteur et l’agilité.
Scrum Master, à la prochaine rétrospective, demande-toi si tu es encore utile.
Mon fils m’a envoyé un lien vers un article qui parle des métiers que pourraient faire nos enfants car parmi eux, il y a Scrum Master. Scrum Master, un métier d’avenir ?
Script de ma keynote à la Journée Agile à Liège, le 14 juin 2019
J’avais agrémenté ma présentation avec quelques photos de paysages et des dessins d’Étienne Appert tirés de L’art de devenir une équipe agile. À propos d’Étienne, la surprise que m’ont faite les organisateurs presqu’au dernier moment, c’est qu’il était présent sur scène en même temps que moi, lui pour dessiner sa fresque.
Le 14 juin à Liège, je ferai l’introduction de la Journée Agile 2019. Je suis très fier d’avoir été invité par les organisateurs.
J’ai choisi comme titre de ma présentation :
Paysages de l’agilité
Paysages c’est pour montrer la diversité des vues sur l’agilité. C’est aussi parce que comme un paysage qui évolue au fil des saisons, l’agilité n’est pas statique, mais en mouvement.
Le sous-titre est :
du faux-agile au méta-agile.
Avec un titre dans lequel figure Scrum, avec un blog dont le nom commence par Scrum, il m’est parfois difficile de passer pour un défenseur de l’agilité agnostique, ce que suis pourtant.
Sur InfoQ, je tombe sur une critique de l’article de Philippe Kruchten, Voyage in the Agile Memeplex. Le sous-titre est In the world of agile development, context is key, ce qui est plus parlant.
Je connais bien Philippe, nous nous sommes croisés à Alcatel au début des années 80. Il travaillait sur les gros PABX (>100 lignes) et moi sur les plus petits.