Pourquoi une sixième édition de mon livre Scrum ?
Pour moi, pour vous.
Quand j’ai écrit la cinquième édition en 2018, je pensais sincèrement que ce serait la dernière. En effet, publier cinq éditions successives en une dizaine d’années me paraissait déjà une belle réussite, bien au-delà des mes espérances. Et il me semblait qu’il n’y avait plus rien à ajouter sur Scrum.
Et pourtant…
La suite de l’article reprend une partie de l’avant-propos de Scrum édition 6.
La première pensée à une nouvelle édition m’est venue quand j’ai écrit L’art de devenir une équipe agile en 2019. Même s’il s’agit d’un livre bien différent, je me suis dit que la façon de présenter, et aussi le vocabulaire sur lesquels j’avais beaucoup réfléchi, pourraient être repris dans le livre Scrum. C’est ainsi que dans cette édition vous trouverez des parties nouvelles, comme celle sur les boucles, et des mots nouveaux, comme rites.
Le deuxième déclic, que nous ne sommes pas prêts d’oublier, a eu lieu en 2020. Le confinement provoqué par la pandémie a provoqué un bouleversement dans le monde. Le télétravail total a bien sûr eu un impact sur les équipes Scrum. C’est pourquoi j’ai interviewé des acteurs du domaine pour intégrer leurs idées et leurs ressentis – contrastés – dans cette nouvelle édition. Elle est destinée à des membres d’équipes Scrum (des coéquipiers) qui ne seront pas toujours tout le temps en présentiel, comme on dit désormais.
Au printemps 2021, j’ai donc commencé l’édition 6. Elle aurait pu ne comporter que des modifications mineures si j’étais resté sur les deux déclencheurs évoqués. Mais écrire ce n’est pas définir le plan du livre au début et ensuite rédiger ce qui a été planifié. Comme pour l’agilité, de nouvelles idées émergent pendant la réalisation de l’ouvrage.
Le terreau était favorable à leur émergence :
- J’ai beaucoup lu ; des livres et articles sur l’agilité mais aussi sur la sociologie et la philosophie qui montrent un foisonnement d’initiatives, réflexions et concepts dont certains m’ont inspiré, au point de les utiliser pour aider à comprendre Scrum. Cela apparait en particulier dans la première partie qui porte sur l’équipe et son écosystème.
- J’ai constaté, comme Pablo le pointe dans sa préface, que Scrum était encore et toujours déformé, dévoyé, détourné voire carrément déshabillé ; je me suis dit que j’avais encore un effort à faire pour donner aux équipes de meilleurs outils pour éviter le faux agile. Cela se retrouve notamment dans la partie 3, sur le prélude, c’est-à-dire l’art de bien commencer pour devenir une équipe Scrum.
Voilà donc une sixième édition. La dernière.