Confiance
Comment est vérifié si le travail est bien fait ? L'agilité fait le choix de la confiance, pas du contrôle.
L’agilité est venue en réaction au contrôle du travail, en proposant de se baser sur la confiance à l’équipe.
Les problèmes liés au contrôle
Comment est suivie l’application des décisions prises ?
Le taylorisme a poussé le contrôle très loin. D’abord effectué sur les pièces fabriquées, le contrôle s’est étendu avec la mise en place des processus, sur la conformité au processus des actions réalisées par les travailleurs.
Le contrôle généralise crée des frustrations, voire des problèmes, en voici quelques-uns.
La confiance n’exclut pas le contrôle
Problème : les managers se disent d’accord pour l’autonomie mais dans les faits ils ne font pas vraiment confiance à l’équipe.
Lire un article sur le contrôle et la confiance .
L’agilité promeut le lâcher prise des commanditaires, pour qu’ils laissent l’équipe définir ses règles de vie.
Quelques pratiques y concourent comme :
- l’hétérotopie,
- l’alignement avec les parties prenantes.
Bullshit jobs
Problème : les personnes chargées du contrôle ne sont pas utiles, voire même contre-productives pour le travail de l’équipe.
Les personnes qui se savent contrôlées deviennent anxieuses, les personnes qui contrôlent essaient de masquer leur sentiment d’inutilité en contrôlant encore plus
L’agilité propose que l’équipe elle-même vérifie son travail.
Quelques pratiques y concourent comme :
- la validation par les pairs,
- le développement piloté par les tests.
Servitude volontaire
Problème : Les personnes ont tendance à l’auto-contrôle pour rester dans la norme. Ils se censurent.
L’agilité pousse à développer l’esprit critique pour remettre en cause un contrôle inutile et toxique.
Cela s’obtient en bâtissant un climat de confiance (lors du prélude) et en le faisant vivre.
Surveillance
Problème : les outils de contrôle imposés aux travailleurs intègrent des dispositifs de surveillance.
La confiance passe par la demande de consentement à chacun des données qui sont collectées. Pour aller plus loin, c’est l’équipe elle-même qui définit ce qui est collecté et comment cela est utilisé.
La confiance, une zone d’agilité à défendre
Mettre en confiance une équipe favorise la prise de parole, d’initiative, de responsabilité pour éviter les contrôles et l’attente de décisions extérieures qui stressent et prennent du temps.
Antipatterns
La confiance est un principe qui avec, la démarche pragmatique et l’autonomie, concourent à un fondamental de l’agilité : l’auto-organisation.
Cependant pour les équipes en quête d’auto-organisation, attention à quelques points constatés sur le terrain qui limitent la confiance :
- le manque de stabilité dans l’effectif de l’équipe,
- la gouvernance par les chiffres.
La défense de la confiance
L’équipe agile défend la confiance :
- en s’opposant à la culture du contrôle des organisations, qui perdure en étant la source des problèmes mentionnés,
- en évitant les antipatterns qui font déroger à l’intention de vérifier elle-même ce qu’elle fait.