Avec un titre dans lequel figure Scrum, avec un blog dont le nom commence par Scrum, il m’est parfois difficile de passer pour un défenseur de l’agilité agnostique, ce que suis pourtant.
Domino4Scrum est donc un jeu bien sympa, qui permet d'apprendre à collaborer et à s'adapter en équipe
Cet article est dédié aux participants du jeu Domino4Scrum vendredi dernier à Agile tour Toulouse. En effet (domino), nous n’avons pas eu le temps de faire le débriefing à la fin du jeu, il a fallu laisser la place au projet Aristote.
J’écris donc ce billet pour offrir aux participants un peu de ce que nous aurions pu échanger. Je l’écris aussi en remerciement pour Jeff, le créateur du jeu qui m’a gentiment invité à l’animer avec lui.
À la demande générale, le Raid Agile continue en 2018.
Le 9e Raid aura lieu du 5 au 8 juin, toujours en Cévennes. Comme pour le précédent d’octobre, nous serons trois pour l’animer : Pablo Pernot, Laurent Morisseau et moi.
Tous les trois, nous avons une complicité littéraire : Pablo a écrit la préface de mon livre pour l’édition 4 (elle restera pour l’édition 5 que je suis en train de finir) et j’avais écrit celle de Laurent pour l’édition 2 de son livre Kanban. On attend que Pablo publie…
Mais le Raid c’est plus de l’oral que de l’écrit, avec des conversations hors du temps.
La semaine prochaine, c’est Agile tour Toulouse. Ma session Scrum ? mon scrotum ! a été retenue par les organisateurs. Après le Pays Basque et Rennes, ce sera ma dernière représentation.
Parmi les raisons qui conduisent au scrotum, il y a la peur. Celle qui pousse les développeurs à produire de la dette technique alors qu’ils savent bien que c’est mal.
Cette situation, due à la peur et aussi parfois à l’ignorance, est ce que Ron Jeffries qualifie de Dark Scrum. Son article est disponible en français chez les Traducteurs Agiles : Dark Scrum.
J’ai eu le plaisir de faire la keynote d’introduction d’Agile Pays Basque :
Scrum ? mon scrotum !
Sur Twitter, ce qui a été le plus cité de ma présentation, c’est “anars vs néocons”, juste devant “le cycle en Vrum”.
Il y a des coachs agiles qui sont à plein temps chez leur client. Parfois même, ce sont des armées de coachs à plein temps qui restent pendant une longue période au sein d’une organisation.
Je suppose que c’est pour des transformations agiles aussi massives que délicates.
Ce n’est pas la forme d’accompagnement que je pratique. En général, j’accompagne mes clients de façon discontinue et sur une période limitée.
Scrum se diffuse inexorablement dans le domaine industriel, sur des programmes ou produits impliquant plusieurs équipes. Il m’arrive de plus en plus souvent d’être appelé pour du scaling Scrum. J’interviens actuellement pour accompagner des programmes spatiaux d’envergure qui ont fait le choix du développement agile.
Dans son article initial de 1996, Ken Schwaber parlait volontiers de processus et de méthodologie. Plus tard Scrum a été souvent qualifié de méthode (agile).
Cette difficulté à classer Scrum a continué un certain temps.
Le Large Scale Scrum ou Agilité à grande échelle, c’est un sujet ancien qui avait déjà été d’actualité en 2011. J’ai participé au mouvement : j’ai écrit le chapitre 19 de l’édition 2 de mon livre “Scrum à grande échelle” à cette époque, j’avais fait une présentation au ScrumDay 2011 et c’était aussi le thème de mes présentations aux conférences Agile tour de l’automne. Avec cette grande échelle, on avait parlé de l’Agilité des pompiers.
Je constate que des pratiques Scrum sont encore utilisées alors que je les considère, et beaucoup d’autres avec moi, comme dépréciées. Et depuis longtemps, puisque la plupart de celles que je cite ci-dessous étaient déjà dépassées quand j’ai écrit la première version de mon livre, en 2009.
Mais l’histoire du focus factor avait montré que les habitudes ont la vie dure.
Dans mes trois présentations d’automne (à Paris pour Lean Kanban France, à Toulouse et bientôt à Agile Grenoble), je montre comment une équipe qui pratique déjà Scrum avec succès peut s’appuyer sur Kanban, comme méthode d’amélioration de son existant.
Mais dans quel but ? Rien de tel qu’une carte des impacts pour résumer la vision de ce Scrum kanbanisé.
Dans ma présentation sur les bacs à Lean Kanban France puis à Agile Tour Toulouse, et aussi dans le chapitre 15 de la 3ème édition de mon livre, je montre un diagramme de bac cumulé, sous forme d’histogramme. Voici une variante.
Un point de départ pour définir les valeurs communes et partagées de l'équipe
En écrivant le billet précédent de compléments sur le chapitre 1 de mon livre, je me suis rendu compte que je n’y donne pas une liste de valeurs portées par Scrum, j’en reste à celles du Manifeste Agile.
Car si les valeurs de XP sont clairement définies, si celles de l’agilité apparaissent de façon relative dans les 4 premières lignes du Manifeste, celles de Scrum sont moins perceptibles.
Certains les confondent avec les piliers de Scrum que sont la transparence, l’inspection et l’adaptation, ou avec des principes comme l’empirisme, le rythme ou l’auto-organisation.
Je lance avec ce billet une nouvelle série qui a pour but de fournir des suppléments à mon livre Scrum.
Suppléments en ligne, c’est écrit sur la couverture.
Alors c’est vrai que mon blog avec plus de mille billets constitue un gros supplément en ligne et c’est que je réponds à ceux qui me demandent :
“Où sont les suppléments en ligne ?”